L'Italie à la recherche de 17.000 chauffeurs : "Nous avons besoin du décret sur les flux ad hoc"

La proposition d'Anita d'un décret ad hoc

Pour répondre à cette problématique, l'association propose des mesures à court et moyen terme. Parmi les premiers, la demande d'insérer un quota dédié aux chauffeurs dans le décret sur les flux, pour favoriser le recrutement d'immigrés parmi les entreprises de transport routier, se démarque. Anita fait remarquer que ce n'est pas "la" solution au problème, mais que cela apporterait une contribution positive. Baumgartner explique : « Au départ, le transport de marchandises était exclu du décret sur les flux. Ensuite, il a été admis, mais avec d'autres secteurs, tels que la construction et l'hôtellerie. Cependant, le quota logistique a été rapidement épuisé par les autres secteurs. Nous demandons un quota réservé exclusivement aux conducteurs de poids lourds ». Sur ce point Anita attend des réponses positives du gouvernement.

Camionnage en Grande-Bretagne

Un exemple de la dégradation de la situation du transport routier vient de la Grande-Bretagne, qui souffre déjà des conséquences d'une pénurie de chauffeurs exacerbée par le Brexit. Sur l'île, les grandes chaînes de distribution, qui connaissent de sérieux problèmes d'approvisionnement des supermarchés, ont déclenché une véritable « chasse aux chauffeurs », avec incitations à l'embauche et augmentations de salaire. Nous avons atteint l'augmentation annuelle de 5 000 livres offerte par les chaînes John Lewis et Waitrose.

Manque d'intérêt pour le métier

Le problème est lié à l'absence de changement générationnel, à la fin d'un cycle que la pandémie a accéléré. Un rapport du syndicat allemand DSLV (l'un des plus importants d'Europe) rapporte que chaque année 30.000 conducteurs quittent la profession - la plupart d'entre eux prennent leur retraite - mais seulement 2.000 obtiennent la qualification professionnelle dans la même période. Dans les quinze prochaines années, les deux tiers des transporteurs routiers allemands partiront à la retraite et il sera impossible, si nous n'intervenons pas avec des politiques actives, de tous les remplacer. En conséquence, les entreprises ont des flottes moins aptes à répondre à la demande du marché, les temps d'attente dans les hubs logistiques et les ports augmentent, les autoroutes de ces zones ont tendance à faire la queue plus souvent.